Ton père est parti. Il est parti pour être libre, pour faire la fête,
pour boire toute la nuit, toutes les nuits. C’est ce qu’il aime.
Moi, je l’aime et je le déteste. Il est grand, généreux, sincère,
doux et sensible. Trop sensible. Alors il boit. La fête, c’est plus
drôle que la vie quotidienne de papa et de mari. Il dit ne plus vouloir
de responsabilités. Enfin plus celles de père de famille. A moi la
vaiselle, le ménage, les courses, ton éducation, les réveils matinaux et
tes bains. A lui les copains alcooliques, les soirées jusqu’au levé du
jour, les gueules de bois arrosées de bière.
Tout le monde me dit que c’est mieux pour moi. Mais je me sens seule,
et triste. Le voir se détruire à petit feu, douter de mes capacités à
me relever seule, encore, et t’accompagner dans ta vie de petit garçon
de quatre ans. Seule si loin de la France, de mes parents, de mon frère,
de mes amis.
Je sais, il te manque, et à moi aussi il me manque. Le bruit de la
moto qui rentre le soir, les calins avec toi et lui le matin dans notre
grand lit.
Sept ans ensemble, il est parti.
Je te promets de faire de mon mieux, de t’aimer plus que tout au
monde, de me relever du mieux possible et de reconstruire. Je me suis
donnée un an pour prendre une décision. Rester ici, dans le pays de ton
père, ou rentrer en France, dans mon pays. Je n’y vois encore pas grand
chose, il me faut surmonter ma douleur, me perdre dans ma solitude,
prendre du recul, retrouver mon intuition. Penser à moi, et à toi, qui
sera à jamais entre la culture d’ici et la culture française.
Je t’aime, mon petit ange.
Ils sont gentils les gens qui disent que c'est mieux pour toi.... Pas sûr que ça allège ta peine hein.
RépondreSupprimerQuant à tout le reste... Que te dire sinon que je te comprends assez bien...
T'as des copines ? Enfin... des amies ! C'est important les amies dans ces cas là...
Piba.
Y'a pas de raison que tu ne te relèves pas. Tu as déjà fait des trucs sensationnels qui demandent beaucoup de courage.
C'est douloureux c'est vrai. Mais ta vie ne s'arrête pas :)
oui j'ai des bonnes copines heureusement. Tu vois, je vais peut etre aller voir un psy aussi (au fait, des nouvelles du tien ?!). Parce que je sens que je suis en train de craquer, la... et on ne peut pas toujours appeler les copines pour sangloter sur son sort...
RépondreSupprimerC'est sûr... Même si elles sont là, on se sent mal de les solliciter sans arrêt...
SupprimerBin moi j'y retourne demain ; on va bien voir ce que ça donne, hein !
Je le raconterai certainement sur mon blog mais.... sans ouvrir aux commentaires je pense ! :)
(dis tu voudrais pas enlever les kapcha ???)
C'est quoi les kapcha ?!
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